A la Toussaint, des chrysanthèmes plein les mains.

Ahhhh la Toussaint. Sa pluie, ses vacances, ses cimetières et ses chrysanthèmes.
Une sacrée fête religieuse devenue jour férié, à la croisée des chemins de deux autres fêtes sur le même thème : nos défunts. Alors si vous avez toujours tout voulu savoir sur la fête de la Toussaint, son histoire, sa signification et l’art floral de la célébrer, réjouissez-vous, vous êtes au bon endroit.

 

La Toussaint : bienvenue dans une fête casse-tête.

De prime abord tout paraît clair.
Comme son nom l’indique, la Toussaint est la fête de “tous les saints”. Chaque 1er novembre, l’Église honore ainsi la foule innombrable de ceux et celles qui ont été de “vivants et lumineux témoins du Christ”. Bien !

La fête de la Toussaint est également inséparable du jour de prière pour les défunts, que l’Église commémore le… 2 novembre ! Mmmm. Ça se complique. Ainsi, tous les saints canonisés, ou non, sont célébrés par l’église catholique et le lendemain, on prie pour les morts. Très bien mais cela ne laisserait pas une sensation de doublon ? Et bien c’est loin d’être une impression. Cette fête non biblique est caractéristique de la porosité entre les fêtes païennes et l’arrivée de la chrétienté, depuis l’Orient vers l’Occident, entre les 6e et 7e siècles de notre ère.

 

Une fête venue des Chrétiens d’Orient.

La fête de la Toussaint remonte en effet au IV siècle, époque où l’on n’hésitait pas à faire dévorer les saints venus évangéliser les populations, par des lions.
La Toussaint célébrait alors tous les martyrs dans l’Eglise d’Orient (Syrie, Turquie, Egypte). A cette époque, elle était fêtée non pas le 1er novembre mais le dimanche qui suivait la Pentecôte. Une date logique, dans lignée de Pâques et de la notion de Résurrection. Puis le christianisme arrivant en Occident, le Pape Boniface IV se vit offrir le Panthéon, temple païen de Rome, en l’honneur de tous les dieux.  Il y fit alors transporter des ossements de martyrs provenant des catacombes. Enfin, le 13 mai 609, il consacra le Panthéon qui devint alors l’Église Sainte Marie aux Martyrs. Par la suite, tous les 13 mai était célébré l’anniversaire de cette consécration.

 

La Toussaint : une date qui ne laisse rien au hasard.

Mais alors pourquoi de nos jours fête-t-on la Toussaint le 1er novembre ?
Ce changement date de 835. Le pape Grégoire IV prend très probablement cette décision afin de concurrencer les fêtes païennes. Dans son viseur, la fête de Samain, célébrée par les peuples Celtes aux alentours du 1er novembre (les Celtes ayant un calendrier lunaire, la date n’était pas fixe). Cette fête des “âmes des morts” serait alors une assimilation par le christianisme d’une fête celte, très bien contée chez les Bretons par Pierre-Jakez Hélias, dans Les légendes de la mort.
Cet esprit perdure aujourd’hui et vient rappeler le grand voyage des croyances à travers la fête d’Halloween (All Hallows’ Eve,  le soir de tous les saints) qui s’est surtout développée aux USA avec l’émigration massive des Irlandais, d’origine… celte ! La boucle est ainsi bouclée. Et nos défunts célébrés le soir du 31 octobre, le 1er novembre et le 2 novembre, que nous soyons croyants ou non ! CQFD.

 

La tradition du cimetière à la Toussaint.

La visite au cimetière lors de la Toussaint est entrée dans les mœurs depuis plus de deux siècles. Comme nous venons de le montrer, différencier la Toussaint du jour des morts (ou commémoration de tous les fidèles défunts) est assez compliqué. Un fait accentué par le passage de la Toussaint en jour férié depuis 1802. Dès lors, ces fêtes se confondent souvent en une seule célébration. Fidèles et athées célèbrent ainsi indifféremment le souvenir de leurs défunts lors de ce jour férié. La tradition de se rendre au cimetière le jour de la Toussaint est avant tout un acte de mémoire et de respect pour nos disparus. Moment de recueillement et de souvenir, la Toussaint et la fête des morts permettent de donner de notre temps à nos aïeuls et amis partis trop tôt.

 

Quels symboles pour la Toussaint ?

Pas de visite au cimetière sans chrysanthèmes. Ces fleurs colorées et résistantes qui fleurissent en automne, sont systématiquement associées aux hommages rendus aux morts. En France, il est coutume de les déposer en bouquet sur les pierres tombales ou en pot devant les tombes ou les monuments cinéraires. C’est alors l’occasion de nettoyer les sépultures en famille. Si vous ne pouvez pas fleurir votre sépulture familiale autant que vous l’aimeriez, sachez votre agence Berthelot vous propose des services d’entretien et de fleurissement des tombes très simples et rapides à mettre en place.

Mais d’où vient cette coutume ? C’est en 1919 que le destin du chrysanthème est scellé en France. Il devient la fleur des morts et la fleur des veuves de guerre lorsque Raymond Poincaré, alors président de la République, exige le 11 novembre 1919, que tous les monuments aux morts de France soient fleuris. En effet, le chrysanthème, en grec “fleur d’or”, déploie fièrement en cette saison une floraison spectaculaire, il est donc l’heureux élu et le restera.Avec le temps, ce fleurissement des cimetières s’est développé et a finalement été associé à la fête des morts du 2 novembre.

Un autre symbole de la Toussaint, moins répandu en France, est la lumière. Le message est ici plus religieux puisqu’il fait écho à la lumière du Christ pour les croyants. En Europe, la Pologne et l’Autriche se distinguent par le grand nombre de bougies allumées dans les églises et sur les tombes. A l’instar du Mexique en Amérique du nord et de son jour des morts, Dia de muertos, si particulier et si coloré.

 

Conclusion

Chez PFM Berthelot, la période de la Toussaint est propice à la célébration. Cette fête nous permet d’être au plus proche de vous et de vos défunts. Un cimetière rempli de vie, de fleurs, de familles ou d’amis réunis, les bras chargés de fleurs : c’est pour nous un moment de l’année très spécial que nous aimons partager avec vous. Au cœur des vacances, une pause pour se rappeler ceux qui, bien que partis, restent dans nos cœurs.