La France et ses grands défunts : voyage au pays des hommages

29/05/2024

Funérailles nationales, hommages nationaux ou populaires, panthéonisation… La France a toujours su rendre hommage à ses grand-e-s défunt-e-s. Hommes de lettres, femmes résistantes, rock stars… Ces dernières années, les hommages se sont multipliés. Un besoin de commémoration qui en dit long sur notre époque. Car si nous savons tous que la politique guide souvent le choix de ces hommages, leur magnificence et la ferveur qu’ils suscitent nous font du bien. Célébrer, communier dans un monde où tout va vite et semble nous échapper ? Une valeur sûre et rassurante. Voyage au pays des hommages marquants et de notre mémoire collective.

 

Les différents types d’hommages rendus par la nation.

La France n’a jamais été avare d’hommages nationaux. Depuis que la République existe, le parlement et le chef d’État ont voté ou décrété des hommages. Héritiers des traditions militaires, ces hommages en ont souvent repris les codes.

De la cour des Invalides pour les hommages militaires, au son du clairon, ils ont migré vers d’autres lieux symboliques en prenant garde de ne jamais dépasser le parvis des églises, laïcité oblige. D’abord rendus à des philosophes, à des hommes politiques ou des militaires, ils ont peu à peu été étendus à tous ceux dont le pays était fier. Dans la patrie des Droits de l’Homme et des Lumières, grands écrivains, artistes, musiciens ont ainsi été acclamés à leur mort, soudant ainsi le peuple autour de grands idéaux.

 

Les funérailles de Victor Hugo : un hommage de génie.

Le 24 mai 1885, la Chambre des députés approuve l'organisation de funérailles nationales par une écrasante majorité : 415 voix sur 418 députés présents.

Les funérailles de Victor Hugo vont alors marquer l’Histoire. À l’image du génie de l’écrivain et homme politique mort à 83 ans, l’hommage est immense. L’Arc de Triomphe porte le deuil, voilé de noir. Le cercueil de Victor Hugo y passe la nuit afin que chacun puisse venir le veiller. Le lendemain, ce sont trois millions de personnes qui suivront le cortège jusqu’au Panthéon. La cérémonie durera 8h ! Dès 10h30, 21 salves de canon seront tirées dans la cour des Invalides. 19 hommages seront prononcés puis le cortège s’ébranlera de la place de l’Étoile pour descendre les Champs-Élysées, passer par la place de la Concorde, emprunter les boulevards Saint-Germain et Saint-Michel, jusqu’à la rue Soufflot. La foule est compacte, les rues noires de monde. Les photos de l’époque sont incroyables, autant que l’émoi et la ferveur suscités par la disparition de cet homme devenu de son vivant un monument.

 

La panthéonisation : une spécialité française.

Après la prise de la Bastille, un lieu funéraire à la gloire des hommes illustres est envisagé. La construction de l'église Sainte-Geneviève n'étant pas totalement aboutie, elle n'est pas consacrée religieusement. Le lieu est donc tout trouvé ! Le décret de 1791 transforme l'église en Panthéon, "temple de la patrie".  Aux grands hommes la patrie reconnaissante ! Instrument politique par excellence, les grands hommes y entrent au compte-goutte. Aux côtés de Voltaire et Rousseau, la IIIe et la IVe République consacrent de nombreux scientifiques, chimistes, mathématiciens, physiciens et inventeurs : Pierre Berthelot, Paul Painlevé, Paul Langevin, Jean Perrin.  En 1964, Charles de Gaulle décide l'entrée au Panthéon de Jean Moulin, inaugurant une nouvelle ère, marquée notamment par le célèbre discours d'André Malraux : "Entre ici Jean Moulin !".

 

Hommages aux femmes méritantes : un réveil tardif.  

Et les grandes femmes dans tout ça ?

Côté funérailles nationales, c’est l’écrivaine Colette qui “décrochera” la première, le décret en 1954, lui donnant droit à un enterrement national. Après elle, il faudra attendre 1975 avec Joséphine Baker, puis Simone Veil en 2017.

Pour le Panthéon, il faudra patienter deux siècles après sa création pour y voir reposer l’autre moitié de l’humanité. L’année 1995 verra entrer pour la première fois une femme pour ses propres mérites : Marie Curie, décédée en 1934. En effet, certaines y reposaient déjà, mais aux côtés de leur mari. Suivront les résistantes Germaine Tillon et Geneviève de Gaulle-Anthonioz en 2015, Simone Veil en 2017, puis Joséphine Baker en 2022.

 

Les hommages populaires.  

Parmi les hommages de la Nation est apparu récemment l’expression “hommage populaire”. Johnny Hallyday méritait bien un néologisme pour ses obsèques ! Car avant lui, des artistes avaient eu droit à des enterrements extrêmement suivis, mais toujours organisés et financés par les familles. On peut citer par exemple l’enterrement d’Edith Piaf ou celui de Serge Gainsbourg.

Avec Johnny Hallyday, l’État mélange les genres en organisant un hommage dit “populaire”. Bikers, église, tubes. Le président lira son oraison sur les marches de la Madeleine, laissant à la famille et à leurs nombreux invités l’intimité de la cérémonie religieuse, tandis que la foule de fans se recueillait à l’extérieur.

 

Les marches blanches, hommages émotionnels.

Et puis il y a les hommages dont on se passerait bien et dont l’émotion populaire se saisit… Ainsi, les marches blanches ou marches silencieuses viennent régulièrement marquer la disparition de jeunes gens, ayant perdu la vie injustement et violemment. Spontanées, elles sont l’occasion pour tout un quartier de rendre hommage à un des leurs, tout en soutenant la famille. Une famille lançant souvent des appels au calme lorsque la colère gronde.

 

Près de nous en Grande-Bretagne.

Enfin, de l’autre côté du channel, l’Angleterre qui fut aussi la France, peut s’enorgueillir d’hommages à des défuntes hors normes. Vous aurez évidement reconnues Lady Di et Queen Elisabeth II. Les circonstances tragiques de la mort de Lady Diana Spencer en 1997 à Paris, avait conduit la royauté britannique, au bord du gouffre, à organiser des funérailles nationales. Mondiales pouvons-nous même dire. Car à travers le monde et leurs écrans, ce sont des centaines de millions de personnes qui auront suivi le cercueil surmonté d’une petite lettre sur laquelle était écrit Mummy. Lady Di aura ainsi tiré sa révérence et des larmes à la planète entière. 25 ans plus tard, les funérailles de Queen Mum n’atteindront pas ces sommets d’audience.

 

Alors quel hommage pour le commun des mortels ?

Et nous ? Les gens “normaux ” ?

Et bien pas besoin que votre défunt soit une rock star ou possède la Légion d’honneur pour lui rendre un bel hommage. Nous méritons tous une cérémonie d’exception. Il faut juste oser ! Ainsi vous pouvez, de votre vivant, concevoir la cérémonie qui vous ressemble. Votre conseiller PFM Berthelot, près de chez vous, est là pour vous y aider. Vous évitez ainsi à vos proches de décider pour vous et êtes certains que vos volontés soient respectées. Votre défunt n’avait pas pris de contrat de Prévoyance obsèques Berthelot ou n’avait pas émis de volontés ? Rendez-lui un bel hommage. N’hésitez pas à solliciter ses amis, ses collègues ou anciens collègues, ses partenaires de sport ou du club de bridge. Programmez la musique qu’il aimait, faites venir un musicien, un attelage de chevaux pour tirer son cercueil. L’arrivée dans sa dernière demeure peut aussi se faire avec panache.

 

Et vous verrez, les témoignages et hommages écris, lus, chantés se multiplieront. Ils feront alors de ses obsèques un moment aussi mémorable pour votre famille et vos proches que pour la panthéonisation de Joséphine Baker.

 

Publié le 29 mai 2024.

FAQ

  • Qui décide de l’organisation des obsèques ?

    Si le défunt a fait part de son vivant de ses volontés de façon formelle ou informelle, la famille doit les respecter, mais si le disparu n'a laissé aucune instruction, le choix revient à sa famille. Si le défunt n'a plus de famille ou si celle-ci ne s'est pas manifestée, l'organisation revient aux proches du défunt. Dans le cas où ces derniers ne se présentent pas non plus, la décision appartient au maire de la commune où s’est produit le décès.

NOS ENGAGEMENTS

Notre métier est unique ; il demande du respect et de l’expertise. Depuis nos débuts, nos valeurs fondamentales nous ont guidés. Elles sont aujourd’hui des appuis forts dans les engagements que nous prenons chaque jour pour vous accompagner dans la traversée de votre deuil.

  • Un accueil
    respectueux

    Assurer un accueil et une prise
    en charge courtois
    et respectueux de votre état émotionnel

  • Des prestations personnalisées

    Ecouter attentivement vos
    besoins et vous proposer des prestations
    adaptées, de qualité et en toute sécurité

  • Transparence
    et intégrité

    Fournir des informations claires et précises,
    présenter un devis détaillé
    conformément à la réglementation,
    et apporter toutes les explications nécessaires

  • Accompagnement
    et proximité

    Garantir un accompagnement de proximité
    dans la réalisation des démarches administratives,
    avant, pendant et après les obsèques

Être rappelé

Veuillez remplir les champs ci-dessous et nous vous rappelerons dans les plus brefs délais.