Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la crémation
Plus écologique ? Plus tendance ? Plus personnelle ? La crémation, hier décriée, se pare de nos jours de ses plus beaux atours. Alors vérités ou idées reçues ? Cet article vous propose de vérifier ce qu’il en est vraiment dans un esprit de “fact checking” afin que votre décision soit prise en votre âme et conscience. Et surtout en connaissance de cause ! Suivez-nous, nous avons mené l’enquête.
Crémation : si tout le monde le fait c’est que c’est bien ?
En partant du principe que la majorité n’a pas toujours raison, cet argument mérite d’être fouillé. En effet, désormais la crémation convainc 40% des Français et la moitié des citadins. En 2018, 59 % d’entre eux souhaitaient y avoir recours au moment venu. Qu’en est-il ailleurs ?
Dans le monde, les pays d’Asie sont évidemment en tête. Au Japon, pays shintoïste et bouddhiste, la crémation est à la fois liée à la religion et au manque de place. 99,7% de la population japonaise se fait crématiser et cette pratique est même obligatoire en ville.
A l’inverse, dans les pays d’Amérique latine, très catholiques, les taux de crémation sont très bas, avec par exemple 4% de recours à la crémation pour le Brésil.
Enfin, en Europe, la crémation a plus de succès au nord qu’au sud, protestantisme oblige. En Suisse, elle concerne 9 défunts sur 10 et 4 sur 5 en Suède ou au Danemark. C’est une pratique également très répandue en Allemagne, Belgique et Grande-Bretagne. En Grèce, elle n'est quant à elle possible que depuis 2006. Les autres pays dont la religion dominante est le catholicisme, comme l’Italie, l’Irlande ou le Portugal, ont un taux de crémation inférieur à 10%. Pour autant, si l’Eglise ne regarde pas favorablement la crémation et continue de préférer l’inhumation, elle l’autorise depuis 1963 dès lors que les cendres ne sont pas dispersées. On le voit, la religion et l’origine sociale et urbaine sont pour beaucoup dans le choix, ou non, de la crémation.
La crémation, un acte plus écologique que l’inhumation ?
S’il s’agit de choisir la crémation par conviction écologique, regardons les chiffres officiels pour être tout à fait objectifs.
Si la crémation n’est pas une solution très écologique, son bilan carbone à long terme est meilleur que celui d’un enterrement. Bien que la crémation rejette plus de CO2 dans l’atmosphère – 233 kg (soit un trajet de 1124 km en voiture) contre 182 kg pour l’inhumation* – c’est l’impact des cimetières sur l’environnement qui change la donne. Caveaux, chape de béton, transport des pierres tombales, utilisation de pesticides et d’eau pour l’entretien des sols : en prenant en compte tous ces paramètres, les inhumations émettent 10 % d’émissions de GES en plus. Ainsi pour une inhumation, le total monte jusqu’à 1152 kg de CO2, si on ajoute un caveau et un monument funéraire.
Cependant, la France a pris des mesures pour essayer de rendre plus écologique la crémation. Les crématoriums sont équipés d’impressionnantes lignes de filtration depuis le 17 février 2018 afin de limiter l’émission des gaz toxiques tels que les oxydes de soufre, d’azote, monoxyde de carbone, dioxine, provoqués par les vêtements, les plombages et les produits de conservation présents dans le corps du défunt.
Des entreprises funéraires proposent désormais des solutions plus écologiques, comme des urnes biodégradables.
Les objets ferreux et non ferreux sont également récupérés pour être traités puis recyclés par une entreprise spécialisée. Le produit de ces collectes est reversé aux communes pour leurs œuvres sociales.
La crémation : ou comment décider de l’avenir de ses cendres.
Crémation 1/ Inhumation 0. Sur ce point, le résultat est sans appel : la crémation donne un maximum de liberté au futur défunt. Même si la destination des cendres est très encadrée en France et que non, vous ne pourrez pas conserver votre grand-père sur votre cheminée, le principe même de notion de cendres redonne le pouvoir aux morts. La crémation offre également aux familles la possibilité de conserver les cendres dans une urne. L’urne peut être inhumée dans un cavurne (l’équivalent d’un petit caveau) ou être déposée dans un columbarium. Les cendres peuvent également être dispersées dans le jardin du souvenir du crématorium. Biodégradable, l’urne peut être inhumée dans un cimetière écologique. La dispersion des cendres peut aussi donner lieu à une cérémonie très intime dans un lieu cher au défunt et laisser une trace indélébile dans la mémoire de ceux qui restent. En outre l’éclatement des familles et la mobilité croissante des personnes demandent des solutions devant l’impossibilité de se recueillir sur une tombe située parfois bien loin.
Conclusion
On le voit, comme à chaque fois qu’on aborde un sujet en profondeur, rien n’est simple ou évident, rien n’est tout noir ou tout blanc. Pour vous éclairer davantage, nous vous invitons à lire notre article La crémation une nouvelle tradition funéraire ? et à vous référer à ce lien expliquant la différence entre la crémation et l’inhumation ou à vous rendre sur le site du service public https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1558.
Quoi qu’il en soit, les sentiments qui dominent autour du choix raisonné de la crémation sont à la fois un élan de modernité et de liberté. Modernité par le besoin de passer à “autre chose” qu’à l’enterrement, par souci notamment de la protection de l’environnement. Liberté par envie de décider soi-même de ce qu’il adviendra de nous après la mort. En redevenant poussière une bonne fois pour toute et comme le cœur nous en dit.
*D’après une étude de 2017 de la Fondation des Services funéraires de Paris
FAQ
-
Qui décide de l’organisation des obsèques ?
Si le défunt a fait part de son vivant de ses volontés de façon formelle ou informelle, la famille doit les respecter, mais si le disparu n'a laissé aucune instruction, le choix revient à sa famille. Si le défunt n'a plus de famille ou si celle-ci ne s'est pas manifestée, l'organisation revient aux proches du défunt. Dans le cas où ces derniers ne se présentent pas non plus, la décision appartient au maire de la commune où s’est produit le décès. -
Peut-on prévoir ses obsèques en avance ?
Oui, grâce au contrat de prévoyance obsèques. Lorsqu'il est souscrit auprès d'une agence de pompes funèbres, il s’agit d’un contrat en prestations. Il permet au souscripteur de prévoir intégralement l'organisation de ses obsèques qui seront financées par le capital prévu au contrat. D’une autre manière, il est possible de rédiger ses volontés sur un papier libre, à placer par exemple dans le livret famille, ou sur le testament. Depuis le 15 novembre 1887, la loi sur la liberté des funérailles oblige le respect de ces volontés. -
Quel est le coût moyen des obsèques ?
Le coût moyen des obsèques s'élève à environ 3500€ pour une inhumation et à environ 4000€ pour une crémation. Pour plus de précisions, vous pouvez procéder à une demande de devis en cliquant ici. Nous vous répondrons au plus vite. -
Quels sont les différents types de cérémonies ?
Différents hommages sont possibles : inhumation ou crémation, laïques ou religieuses. Pour plus d'informations, vous pouvez consulter notre dossier Une Organisation Personnalisée. -
Peut-on enterrer un corps sur un terrain privé ?
Une inhumation dans le terrain d'une propriété privée est possible à titre exceptionnel. Les formalités peuvent être accomplies par l'opérateur de pompes funèbres. Pour ce faire, 3 conditions doivent être remplies : la propriété doit être située hors zone urbaine, l'avis d'un hydrogéologue est nécessaire, ainsi que l'accord du préfet. -
Combien de temps dure une crémation ?
Le temps de crémation est en moyenne d'1h30 à 2h. La famille se recueille ensuite au crématorium et l'urne lui sera remise quelques heures plus tard, le lendemain ou sur rendez-vous.
NOS ENGAGEMENTS
Notre métier est unique ; il demande du respect et de l’expertise. Depuis nos débuts, nos valeurs fondamentales nous ont guidés. Elles sont aujourd’hui des appuis forts dans les engagements que nous prenons chaque jour pour vous accompagner dans la traversée de votre deuil.
-
Un accueil
respectueuxAssurer un accueil et une prise
en charge courtois
et respectueux de votre état émotionnel -
Des prestations personnalisées
Ecouter attentivement vos
besoins et vous proposer des prestations
adaptées, de qualité et en toute sécurité -
Transparence
et intégritéFournir des informations claires et précises,
présenter un devis détaillé
conformément à la réglementation,
et apporter toutes les explications nécessaires -
Accompagnement
et proximitéGarantir un accompagnement de proximité
dans la réalisation des démarches administratives,
avant, pendant et après les obsèques